Nos si beaux rêves de jeunesse de Christian Signol
J'ai lu une trentaine de livres de Christian Signol et si je n'ai jamais vraiment eu de gros coups de coeur, je n'ai jamais été très déçu non plus.
L'auteur emmène ses lecteurs sur les rives de la Garonne où vivent Etienne et Mélina, deux enfants qui vont à l'école ensemble. Issus de familles assez différentes, les enfants sont pourtant inséparables.
Mélina est avide de connaissances. Elle vit avec une mère paralysée et un père rustre qui peut être violent. Elle ne pense qu'à une chose : faire des études, devenir institutrice et quitter cette famille et ce village où il ne se passe jamais rien à part des inondations qui lui font peur. Elle a également peur d'un vieux pêcheur qui vit seul sur les rives de la rivière.
Etienne n'aime pas l'école. Son père veut pourtant qu'il poursuive ses études pour devenir "quelqu'un d'autre que lui", qu'il ait une vie meilleure que la sienne. Mais Etienne n'aime que la rivière; il veut rester là et devenir pêcheur comme son vieil ami.
Les deux enfants grandissent, obtiennent leur certificat d'études, mais seront séparés pendant quelques années. Etienne va travailler pendant que son amie continue à étudier.
Malheureusement, le père de Mélina meurt et la jeune fille doit rapporter de l'argent. Son oncle la met donc au travail...
Les jeunes gens se retrouveront à Toulouse et seront confrontés à la colère du monde ouvrier.
1936 sera l'année de tous les rêves, mais de l'autre côté de la frontière allemande, un homme commence à faire parler de lui...
Cette fois, nous n'avons pas droit aux années de guerre. Ouf ! Le récit s'arrête avant, au moment où Etienne s'en va sans grand espoir de revenir, malgré la promesse à celle qui est devenue sa femme et la mère de son enfant...
Un beau récit que je conseille aux amateurs de romans de terroir. Je ne me suis pas ennuyé une seconde avec ce roman.