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D'un livre à l'autre

5 décembre 2024

Retrouver Fiona de Dalie Farah

Retrouver Fiona de Dalie Farah

J'ai acheté ce livre que je connaissais pas après avoir lu la 4e de couverture qui m'a donné envie de découvrir les faits relatés là-dedans. 

 

Il ne s'agit pas vraiment d'un roman. Ce livre repose sur une histoire vraie, un fait divers désastreux : celui de l'enlèvement d'une petite fille, Fiona, 5 ans. 

 

En fait, il ne s'agit pas d'un enlèvement, mais bien d'un infanticide. Ce récit ne peut laisser personne indifférent, mais... 

 

Mais mon avis sur le bouquin est très mitigé ! En effet, si l'histoire est poignante, je n'ai pas du tout aimé l'écriture de l'auteure. C'est tiré en longueur, c'est répétitif, on passe sans arrêt d'une époque  à une autre, et l'auteure y mêle sa propre vie d'enfant battue. 

 

Dalie Farah a trouvé pas mal de similitudes entre l'affaire de Fiona et sa propre histoire. Elle a suivi le procès pendant la dizaine d'années qu'il a duré ! 

 

Cécile Bourgeon crie au secours : elle s'est endormie dans un parc et, quand elle s'est réveillée, la petite Fiona avait disparu. 

 

4 mois plus tard, la mère et son compagnon sont en garde à vue. Ils avouent avoir enterré la petite à la lisière d'un bois de la région, mais ils sont incapables de retrouver la "tombe" de leur fillette ! La presse s'empare de l'affaire; la population sort de ses gonds et Dalie Farah décide d'écrire un livre sur le calvaire de la petite fille. 

 

Les parents sont drogués, violents. La petite est battue, malheureuse. L'école n'a fait aucun signalement. Un médecin leur a fourni un certificat pour une absence à l'école de 21 jours sans voir la gamine.  Le drame aurait-il pu être évité? 

 

Une histoire poignante, mais un livre plutôt ennuyeux. J'ai voulu aller au bout de ce bouquin pour savoir si le corps de la petite avait fini par être retrouvé, mais j'ai bien eu du mal à lire la fin. 

 

Dalie Farah a écrit deux livres avant celui-ci et, d'après les critiques que j'ai lues, elle mêle également sa propre histoire à ses récits. Ecrire doit être, pour elle, une thérapie. 

 

Déception donc. 

 

Voilà la petite Fiona, photo parue dans la DH. 

Affaire Fiona: le corps n'a pas été retrouvé, dispositif de fouilles levé -  La DH/Les Sports+

PS Dalie Farah parle très peu de la petite sœur de Fiona. Etait-elle battue aussi? 
     La mère était enceinte d'un garçon au moment de la "disparition" de sa fille ainée et a encore eu une fille après ! Pauvres enfants ! 

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2 décembre 2024

Les silences de Buenos Aires de Frank Andriat

Les silences de Buenos Aires de Frank Andriat

Je suis Frank Andriat, ex-professeur de français, depuis de nombreuses années. J'en suis à son 42e livre ! 

 

J'ai eu quelques coups de cœur. Certains livres m'ont laissé plus indifférent. C'est le cas de celui-ci. J'attendais autre chose...

 

Nous sommes en 1982 à Buenos Aires. Lola, une petite fille de 7 ans, voit son avocate de mère se faire tuer par un militaire. Un inconnu assiste à la scène et prend la petite dans ses bras. 

 

Rodolfo, le père de Lola, décide de fuir en France, dans le Bassin d'Arcachon où il vendra des glaces. Toute sa vie, il restera traumatisé par ces années noires en Argentine et vivra toujours dans la crainte qu'on les retrouve. 

 

L'inconnu qui a secouru, en quelque sorte, la petite Lola, finit par se marier avec la tante de la gamine. Mais il est marqué par la scène qu'il a vue - d'autant plus que lui aussi a vu ses parents se faire tuer - et il n'aura de cesse de retrouver la petite fille...

 

J'en attendais plus, plus de recherches sur ces années noires en Argentine, sur la dictature militaire, sur la junte qui a semé la terreur dans la population. J'aurais voulu ressentir plus de choses. Je n'ai pas eu d'empathie envers les personnages, même si ce qu'ils ont vécu est horrible. Je trouve que ce roman manque de profondeur. 

 

Il se lit facilement, n'est pas désagréable, mais ne provoque pas d'émotions particulières...

Les silences de Buenos Aires de Frank Andriat

 

 

29 novembre 2024

Alice au paradis de Caroline Wlomainck

Alice au paradis

Les prix ont ça de bien qu'ils attirent l'attention des lecteurs sur un ouvrage. Caroline Wlomainck qui a rencontré un premier succès avec son recueil de nouvelles "Incisives" publié en 2023 a reçu le Prix Mon's livre" pour son premier roman "Alice au paradis. 

 

Je l'ai acheté à la foire du livre de Mons et j'ai donc un exemplaire dédicacé. Chouette ! 

 

"Alice au paradis", ça peut faire penser à un feel good, non? Et pourtant, on en est bien loin, car tout n'est pas rose dans la vie d'Alice ni dans celle des autres protagonistes. 

 

Alice a été violée dans sa jeunesse. Conséquemment à cet acte, elle s'est mise à grossir, se remplissant de tout ce qui lui tombe sous la main. Alice travaille et est sous payée et elle vit seule. 

 

Je m'attendais à ce que la vie d'Alice soit étalée le long des 208 pages que compte le livre, mais pas du tout. Caroline fait un portrait de chacun des personnages qui peuplent son roman. 

 

Alice est le personnage central, mais autour d'elle gravitent toute une série de personnes sur qui on peut porter un regard négatif, péjoratif, mais quand on creuse un peu, on se rend compte qu'ils sont malheureux et ont des circonstances atténuantes à leur façon de parler, de vivre ou d'être tout simplement. 

 

Ne jugeons pas trop vite les gens que nous rencontrons, apprenons à les connaitre avant de juger, c'est le message que l'auteure veut faire passer, je pense. 

 

"Alice au paradis"? Ce serait plutôt l'enfer pour Alice, non? 

 

Tout à la fin, le lecteur sait pourquoi Caroline Wlomainck a choisi ce titre. Alice se trouve bien au paradis (mot polysémique), pour un bref instant seulement...

 

Alors, non, il ne s'agit pas du tout d'un feel good. Je dirais même que c'est un roman noir, pas spécialement triste, mais il relate la vie de gens comme vous et moi et il faut bien avouer que la vie ne fait pas toujours des cadeaux, non? 

 

La particularité de ce roman est donc l'analyse approfondie des personnages secondaires qui, finalement, ont tous un lien entre eux, et avec Alice sans qu'ils le sachent vraiment. 

 

Un premier roman réussi, prenant, à lire en une fois si possible (2h30 suffisent). 

 

Petit bémol : j'ai parfois eu du mal à comprendre de quel personnage il s'agissait dans les différents chapitres. J'aurais aimé qu'ils soient tous précédés d'un titre reprenant le prénom du protagoniste ainsi qu'un repère temporel. C'est parfois le cas, pas toujours. 

27 novembre 2024

Bain de minuit à Buckingham de S.J Bennett

"Cosy mystery", qu'est-ce que c'est encore que ce nouveau genre littéraire (new romance, dark romance, fantasy, je commence à m'y perdre!)?

 

Il s'avère que j'ai reçu ce livre en cadeau. Déjà la couverture ne me donnait pas très envie de le lire.

Bain de minuit à Buckingham de S.J Bennett

Je me suis dit que ce n'était sûrement pas mon genre. Puis j'ai lu sur la 4e de couverture "le nouveau volume de votre royale série de cosy mysteries". Oh lala ! Sûrement pas pour moi, ça ! Et puis, comme il ne faut jamais dire "fontaine, je ne boirai pas de ton eau" et qu'on ne peut pas critiquer sans avoir lu, je me suis lancé et...

 

Et finalement, j'ai bien aimé. Ça ne casse pas 3 pattes à 1 canard; ça n'apporte pas grand-chose, mais c'est plaisant. Seulement, je n'ai pas encore trouvé ce que ce genre représente. Quelles différences avec un livre policier? Oui, j'ai lu la définition, ça se passe dans une communauté, l'enquêteur ne fait pas partie de la police... On peut trouver ça dans n'importe quel policier, non? 

 

J'ai trouvé ça un peu long, mais pas ennuyeux, même si je trouve qu'on pourrait se passer de quelques chapitres qui n'apportent pas grand-chose à l'histoire. 

 

Nous sommes en 2016, l'année du Brexit et l'arrivée de Trump au pouvoir. Elizabeth II remarque qu'un des tableaux de sa collection privée a disparu. D'autre part, une de ses femmes de chambre est retrouvée morte au bord de la piscine. 

 

La reine charge donc Rozie, sa secrétaire particulière adjointe de récupérer son tableau et d'enquêter sur la mort de sa femme de chambre. 

 

Ajoutez au vol (disons plutôt au trafic d'objets royaux) et au meurtre, une série de lettres anonymes et vous aurez tous les ingrédients de ce livre. 

 

Voilà, ce n'est pas une lecture désagréable, mais elle ne me donne pas trop envie de continuer à découvrir ce genre. 

 

Je préfère de loin les thrillers, mais c'est très différent. 

 

Et vous? Lisez-vous de la "cosy mystery"? Qu'en pensez-vous? 

 

24 novembre 2024

Présumée coupable de Martine Schachtel

Présumée coupable de Martine Schachtel

Ma sœur m'a donné ce livre en me disant  : "Tu dois lire ça" ! Je ne connaissais pas l'auteure, mais devant son enthousiasme et le nombre de pages (150 seulement), je lui ai obéi de suite et je ne l'ai pas regretté du tout (ce que c'est quand même qu'obéir à sa sœur ainée !). Ce roman me donne même envie de poursuivre la découverte de cette auteure (désolé "autrice", je ne m'y fais pas).

 

Avez-vous déjà imaginé un jour que vous pourriez être arrêté(e) et flanqué(e) en prison alors que vous êtes totalement innocent(e)?

 

C'est ce qui arrive à Emma, une infirmière qui a hébergé un ex-collègue chez elle pendant les vacances. Il s'avère que ce collègue a braqué une banque et qu'il est introuvable depuis. 

 

Les flics arrêtent donc Emma, persuadés qu'elle a l'argent et n'ont de cesse de l'interroger encore et encore. Devant son mutisme (et pour cause : elle n'est au courant de rien), ils la jettent en prison où elle restera 4 mois laissant son adolescente de fille seule chez elle, libre comme l'air...

 

Emma nous raconte son cauchemar : l'enfermement, les humiliations quotidiennes, les injustices,  la promiscuité avec d'autres détenues, la censure, la vie carcérale, quoi,  et finalement la maladie qui s'installe. Un cancer du sein se déclare et Emma devra affronter la peur et la souffrance physique en plus du reste...

 

Un roman que je recommande sans réserve et qui ne peut laisser indifférent, car son histoire pourrait être la vôtre, la nôtre...

 

Martine Schachtel est infirmière. Elle s'est battue pour faire bénéficier les détenus de véritables soins médicaux. Apparemment, ses romans portent sur les hôpitaux et les prisons. Elle est notamment l'auteure de "Femmes en prison" que je vais essayer de me procurer. 

Présumée coupable de Martine Schachtel

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22 novembre 2024

13 à table (collectif) 2025

13 à table (collectif) 2024

Comme chaque année, voici le recueil de nouvelles vendu au profit des restos du cœur. On y retrouve toujours des grands noms de la littérature. C'est donc un plaisir toujours renouvelé (pour la 11e fois) de lire ces textes. 

 

1. On commence avec Sandrine Colette dont j'ai lu "Six fourmis blanches", "Un vent de cendres", "Et toujours les forêts" ainsi que "Il reste la poussière". Ici, l'auteure qui aurait pu remporter le Goncourt nous parle de la vieillesse en la personne de deux sœurs qui, refusant d'entrer en maison de retraite, vont revivre ensemble. 

 

2. On poursuit sur un autre registre avec Lorraine Fouchet dont j'ai lu "Entre ciel et Lou", "La mélodie des jours" (que j'ai adoré), "Les couleurs de la vie", "Le chant de la dune" et "Poste restante à Locmaria. Comme à son habitude, Lorraine Fouchet emmène le lecteur en Bretagne, sur l'ile de Groix. Noé y revient après 5 ans d'absence pour l'enterrement de sa grand-mère. 

 

3. Vient ensuite mon auteure préférée : Karine Giebel dont j'ai lu tous les livres sauf les deux derniers (j'attends leur sortie en poche). Cette fois, la reine des romans psychologiques et des nouvelles emmène ses lecteurs dans l'horreur de la bande de Gaza. 

 

4. Ensuite, c'est le tour de Raphaëlle Giordano dont j'ai lu "Ta deuxième vie commence...", "Le jour où les lions...", "Cupidon a des ailes en carton" et "Le bazar du zèbre à pois". "Tous dans le même bateau" repose sur l'empathie...

 

5. Je n'attendais pas Christian Jacq ici, un auteur dont j'ai lu beaucoup de livres. Et, figurez-vous qu'il nous emmène en Egypte. Etonnant, non? 

 

6. Je n'ai pas adhéré au texte de Marie-Hélène Lafon intitulé "Samedi soir". 

 

7. Alexandra Lapierre que je n'ai jamais lue nous relate une histoire à propos d'un être exécrable : son cousin ! 

 

8. J'ai lu tous les livres de Marc Levy (à part le dernier). Je suis heureux de le retrouver ici dans une nouvelle où il relate l'enfermement de deux ennemis. Ils seront bien obligés d'oublier leurs différends pour communiquer...

 

9. De Marcus Malte, j'ai adoré "Le garçon". Ici, il propose un poème et comme c'est un genre qui ne me touche pas beaucoup, je n'ai pas adhéré à son texte. 

 

10. J'ai lu les premiers romans d'Agnès-Martin Lugand, puis j'ai abandonné sans savoir pourquoi (trop à lire certainement). Je la retrouve ici pareille à elle-même dans "On ne savait pas comment vous le dire...". 

 

11. Je ne connais pas Etienne de Montety, directeur du Figaro littéraire. Il emmène ses lecteurs en bateau avec le vocabulaire approprié...

 

12. François Morel que je ne connais pas non plus, lui, nous parle de chansons bretonnes.

 

13. Je n'ai pas aimé du tout Romain Puertolas et son fakir, un gros succès pourtant. Je le retrouve dans chaque recueil de nouvelles et je n'aime jamais son texte. Ce n'est pas le cas cette fois, mais sa nouvelle m'a plutôt foutu le cafard ! 

 

14. Un 14e auteur s'est invité à table : il s'agit de Jacques Ravenne que je viens de découvrir. Il explique ici la particularité de la tombe de Victor Noir au Père Lachaise. Intéressant ! 

 

Alors, mon trio de tête : Marc Levy, Karine Giebel et Jacques Ravenne. 

 

Si vous avez lu ce recueil, dites-moi quelles sont les nouvelles que vous avez préférées...

 

20 novembre 2024

Qui ? de Jacques Expert

Qui de Jacques Expert

Voilà un livre qui m'aurait plu beaucoup plus s'il avait été plus court ! Ce ne sont que 376 pages, ce n'est pas énorme, mais j'ai trouvé ça long et redondant. 

 

Il s'agit d'un fait qui a défrayé la chronique à Carpentras : une gamine qui allait à la ville sur son vélo a été agressée, violée, tuée et défigurée à coups de pierre par - selon la police - quelqu'un dont elle ne s'est pas méfiée, quelqu'un qu'elle connaissait. 

 

Dans le prologue, un homme avoue aux lecteurs : c'est moi qui ai tué Laetitia. Le problème, c'est qu'il ne dit pas son nom. Tout le long du récit, il va intervenir, mais évidemment son identité ne sera dévoilée qu'à la fin.

 

 La police interroge tous les proches de la gamine : son oncle, son instituteur, ses voisins, mais l'auteur du viol va rester inconnu durant 19 ans ! 

 

19 ans plus tard, une émission de télévision  revient sur le meurtre et l'enquête. 

 

Tous les proches de la victime se trouvent devant le téléviseur et le lecteur ne peut que se demander lequel est le monstre qui a atteint à la vie de la petite. Le suspense reste présent jusqu'au bout. 

 

Toutes les épouses des proches ont des doutes sur la culpabilité de leur mari. L'une d'elle a trouvé des photos de la gamine bien cachée dans un tiroir. La culpabilité de son mari ne fait plus aucun doute. Mais comment le confondre. Il ne lui reste plus qu'à trouver ce que le trophée que son mari a emporté le jour du meurtre : la petite culotte de l'enfant...

 

Tout le livre se déroule sur une durée de moins de 2 heures : le temps de l'émission avec des flash-back sur le crime et l'enquête. 

 

Comme je vous l'ai dit plus haut : ce livre n'est pas mal du tout, mais je l'ai trouvé vraiment trop long. 

17 novembre 2024

La fille d'Eugénie de Benoit Chavaneau

La fille d'Eugénie de Benoit Chavaneau

Je remercie Babelio et les masses critiques pour l'envoi de ce roman que je n'aurais sans doute jamais lu si je ne l'avais pas gagné. Je ne connaissais pas l'auteur qui a pourtant écrit plusieurs bouquins. 

 

Cette fois, c'est une bonne pioche. J'ai beaucoup aimé ce livre à l'écriture parfaite, poétique et souvent imagée.

 

L'histoire se passe à Berck pendant l'hiver 1952 dans l'Annexe de l'hôpital Maritime : l'hôpital de l'impératrice Eugénie qui y a emmené son fils se faire soigner. Dans cette annexe, on trouve des enfants pour la plupart tuberculeux, d'autres atteints d'un cancer en phase terminale. Pas facile de travailler dans cet hôpital surtout au 2e étage où on loge les enfants qui ne tarderont pas à ouvrir leurs ailes et s'envoler. 

 

On meurt beaucoup dans cet hôpital et c'est normal, mais une des infirmières, Lucrèce Bourgeois, trouve qu'on meurt un peu trop. Des enfants qui étaient censés vivre encore un peu meurent soudainement. Lucrèce remarque une sorte de bubon sur leur poitrine. Ne les aide-t-on pas à mourir? 

 

Lucrèce alerte les autorités tout en enquêtant elle-même à sa manière. 

 

Un policier qu'on a mis un peu sur la touche déboule dans cette atmosphère étrange où tout le monde se méfie de tout le monde. Il va découvrir que Lucrèce n'a pas fait ses accusations pour rien. Mais voilà qu'une infirmière meurt à son tour, puis une autre, ainsi qu'un médecin...

 

Un poison violent est alors découvert dans l'annexe...

 

Un roman sombre, mais ensoleillé grâce à l'écriture de Benoît Chavaneau. J'ai maintenant envie de découvrir d'autres romans de cet auteur qui a reçu le Prix de la Cigogne Noire et le Prix Dora-Suarez pour "La Médée". 

 

PS j'aime quand on va droit au but et j'ai trouvé certains passages de ce livre totalement inutile. Comme d'habitude, j'ai passé quelques pages. 

14 novembre 2024

Pourquoi le ciel est bleu de Christian Signol

Pourquoi le ciel est bleu de Christian Signol

Ce roman est le 34e que je lis de l'auteur. A chaque fois que je le lis, je fais une belle rencontre. C'est encore comme ça pour celui-ci. 

 

Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance, car ce bouquin est une biographie, celle du grand-père de l'auteur, et j'ai souvent été déçu par des (auto)biographies, mais c'était sans compter sur le talent de Christian Signol pour plonger ses lecteurs dans une époque et un lieu déterminés. 

 

Souvent, je me dis que les biographies ne peuvent intéresser que les proches de l'auteur, mais ce n'est pas le cas ici : Signol décrit toute une époque s'étendant de ses arrière-grands-parents à la mort de son grand-père, Julien. 

 

Les parents de Julien étaient métayers et lui a voulu sortir de cette condition : il est devenu maçon. Il a trouvé un emploi et tout allait bien pour lui jusqu'à ce que la guerre éclate. Voir mourir ses camarades, c'est affreux, ça vous change un homme, mais revenir handicapé de la guerre, ce n'est pas mieux ! 

 

C'est ce qui est arrivé à Julien : il a été blessé à la main et n'est plus capable de tenir une truelle de la main droite ! La vie s'écroule pour Julien ! Comment va-t-il subvenir aux besoins de sa famille? 

 

Il devient chef de chantier, mais il n'est pas fait pour commander et est devenu très acariâtre. Heureusement, il a une femme très compréhensive et très patiente (c'était sans doute le lot de toutes les femmes à l'époque) et elle n'aura de cesse de ménager la chèvre et le chou. 

 

Puis la deuxième guerre survient, ce qui rend Julien complètement fou de rage...

 

Une histoire intéressante qui se déroule au début du XXe siècle. Des personnages attachants, même si Julien l'est moins, mais on peut lui pardonner d'être devenu comme ça...

 

Un roman du terroir historique et familial qu'il ne faut pas rater.

 

PS Vous pourriez expliquer à un enfant pourquoi le ciel est bleu, vous? 

 

11 novembre 2024

Le cirque russe de Lacretelle de Jasna Samic

Le cirque russe de Lacretelle de Jasna Samic

Je remercie les éditions M.E.O pour ce nouveau partenariat. 

 

Jasma Samic vit entre Paris et Sarajevo; elle écrit en français et en bosnien.  Elle a obtenu plusieurs prix et est titulaire du prix Naji Naaman pour l'ensemble de son œuvre. 

 

Le titre et la couverture m'ont interpellé. La 4e de couverture m'a vraiment donné envie de lire ce livre. C'est chose faite. 

 

Je vais avoir du mal à vous en parler, car c'est un livre vraiment dense. 

 

Tout d'abord "Lacretelle", c'est une rue du quartier Saint-Lambert dans le XVe arrondissement. Voilà déjà une énigme de résolue. 

 

Mais que s'est-il donc passé dans cette fameuse rue? 

 

Pour oublier la Révolution d'Octobre et la nostalgie de leur patrie bien-aimée, des Russes blancs (par opposition à l'armée rouge) se retrouvent chaque semaine dans un appartement dans lequel ils chantent, dansent et boivent. 

 

Voilà une deuxième énigme résolue : l'histoire se passe dans le milieu plutôt fermé des réfugiés russes qui se sentent bien déracinés dans ce pays étranger où ils ne sont pas toujours les bienvenus. 

 

Le livre ne s'arrête pas là : Jasna Samic nous relate l'histoire de la Russie y intégrant Hitler ou Mussolini aux côtés de Staline. Poutine y fait, bien sûr, une apparition. 

 

L'auteure suscite beaucoup de réflexions sur cette période, mais aussi sur notre époque avec les néo-féministes, MeToo et l'homosexualité. 

 

Puisque dans un roman, il faut un héros ou une héroïne, l'auteure a choisi Kate, une journaliste anglaise installée à Dieppe. Elle y rencontre Michel, d'origine russe, comme tous ceux qu'elle rencontrera à ses côtés. 

 

C'est Michel qui raconte à la journaliste l'histoire de ce peuple russe, des ces Russes blancs, installés à Paris et qui se retrouvaient rue Lacretelle. 

 

Kate se passionne pour cette histoire et l'auteure passe du présent au passé et inversément, ce qui permet d'avoir un regard sur l'histoire du peuple russe, mais suscite aussi des réflexions sur notre époque. 

 

Un livre dense, je vous l'ai dit, et je ne suis pas sûr d'avoir bien su le raconter. 

 

Certains passages m'ont moins intéressé que d'autres, mais j'ai souligné une grosse quantité de passages, ce qui prouve que ce livre m'a beaucoup intéressé...

 

Quelques exemples? 

"L'histoire se répète toujours, mais dans une forme encore pire que la précédente." (historien arabe du XIVe siècle)

 

"Même les grands intellectuels peuvent être stupides quand ils sont obnubilés par une idée."

 

"Seule une fille peut aller à la police et prétendre qu'elle est harcelée. Là, on l'écoute, elle est a priori victime, l'homme a priori coupable, il est jeté en prison...


C'est insupportable. La justice est sous la coupe du lobby MeToo. Cette idéologie devrait rendre tous les hommes pédés. Elle ne pourra qu'exacerber l'agressivité. 


Que la police et la justice soient influencées par les vitupérations des furies néoféministes, c'est un fait. Que les fausses accusations hystériques pleuvent en est une autre. Mais il existe bel et bien des femmes agressées et des enfants battus. Et il faut vraiment les défendre ! "

 

Vous en voulez d'autres? Alors, lisez le livre...

 

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