Atelier d'écriture
J'aime beaucoup les ateliers d'écriture qui permettent de dévérouiller l'imagination et de jouer avec les mots. Malheureusement, depuis le covid, plus rien !
J'ai donc été très heureux de voir que les ateliers reprenaient...enfin !
J'ai envie de vous partager un des textes que j'ai écrits ce dimanche. L'atelier se déroulait sous un arbre, dans un jardin, avec le chant des oiseaux pour nous accompagner...jusqu'à ce qu'un orage (minuscule, il faut le dire), nous oblige à rentrer.
L'animatrice nous a montré une photo et nous a demandé de donner un mot inspiré de la photo.
Voici la liste qui en a découlé : chaleur, crevasse, immensité, cicatrice, mystère, rides, matière, univers, faille, plissement, réflexion, fissure.
La consigne était d'inclure au moins 7 de ces mots dans un texte. J'ai réussi à les introduire tous, mais pas dans l'ordre (ce qui n'était d'ailleurs pas demandé).
Voici donc mon texte :
Ah la vieillesse ! Brel l'a si bien chantée !
Le reflet du miroir dans lequel vous avez vu les premières rides apparaitre. C'est la maturité qui vient.
Des bouffées de chaleur et c'est la ménopause qui s'installe avec ses inconvénients, la fin d'une longue période féconde.
Mais c'est la vie qui continue, qui va vers où on sait.
Puis, le miroir devient plus cruel. Il vous montre les plissements de terrain, les crevasses qui s'approfondissent tels des gouffres anciens; les cicatrices réaparaissent, elles ne sont pas que physiques, elles peuvent rappeler des événements douloureux; les fissures du coeur sont celles qu'on ne voit pas, que le miroir ne dévoile pas.
Plus tard encore, ce sera la faille dans laquelle il faudra essayer de ne pas tomber, car il ne sera alors plus possible de se relever.
La vie a l'immensité de l'univers et personne ne peut expliquer son mystère : le début de la vie et puis sa fin, inexorable...
Toutes réflexions faites en la matière : tout âge a son charme et il arrive que le miroir mente. J'en suis sûr...
Si l'une d'entre vous a envie de s'essayer à cet exercice, c'est avec plaisir que je lirai son texte...