Objectif terre
Voici un nouveau recueil de nouvelles dont les bénéfices seront reversés à l'UNICEF. En plus de faire une bonne action, on se fait plaisir en lisant, ce n'est pas bien, ça? Et en plus, il est composé de grosses pointures, ce qui ne gâche rien !
- La première nouvelle "L'entre-deux" a été écrite par Pierre Bordage, un auteur qui m'est inconnu. Nous sommes à la fin du XXIe siècle. La Grande Guerre climatique de 2072 a divisé l'humanité entre deux grandes catégories : les sédentes ou les confinés qui vivent comme ils peuvent de ce qu'ils trouvent sur place et les nomades qui bougent en fonction des saisons...
Mais des saisons, il n'y en a plus que deux : l'hiver où les températures descendent à -50° et bloquent les voies maritimes, fluviales, ferroviaires et routières et puis l'été où les températures grimpent du jour au lendemain.
"L'entre-deux", ce sont ces jours entre les 2 saisons où il ne fait ni trop chaud ni trop froid, comme un printemps de très courte durée...
- De Sandrine Collette, je n'ai lu que "Six fourmis blanches". J'ai beaucoup aimé cette nouvelle :
Après Noé, Dieu avait pourtant dit qu'il ne le ferait plus, mais il a changé d'avis. Un nouveau déluge a eu lieu sur la terre et, cette fois, c'est un mouton qui en a été averti. C'est à lui de sauver l'humanité ! Il embarque donc sur un bateau avec 400 humains au lieu des 9 milliards d'individus qui peuplent la planète. Très vite, ces hommes pensent à tout reconstruire...
Aucune leçon ne sert donc à quelque chose! C'est dans "L'arche de Bertrand".
- Une conversation entre les différentes catastrophes qui s'abattent sur notre planète. C'est dans "Ne pas pleurer" et c'est signé Fabrice Colin que je ne connais pas.
- Une nouvelle épistolaire pour Tatiana de Rosnay. Dans "Pollen", elle parle des nanotechnologies et des détournements qu'on peut en faire !
- Nicolas Lebel nous parle de l'extinction des espèces animales dans "Un loup pour l'homme".
- Je ne connais Adèle Bréau que de nom. J'ai bien aimé sa nouvelle "Monsieur Pierre" bien qu'elle soit très pessimiste (comme l'ensemble de l'ouvrage d'ailleurs). C'est un regard sur notre génération responsable de la destruction de la planète qu'elle nous propose ici. Adèle Bréau termine quand même sur une note d'espoir...
- Je m'attendais à autre chose pour Jacques Expert qui supprime des mots dans notre vocabulaire avec sa nouvelle "Vocabulaire impropre à la consommation".
- Je ne connais pas Mona Le Bris-Leleux qui dans "Koï 2034" fait vivre ses personnages à l'abri de l'air vicié de la planète.
- Amour virtuel pour Niko Tackian, un inconnu pour moi, avec "Madame Matheson".
- Un court texte intitulé "L'écologie émotionnelle" pour Mathias Malzieu, un auteur que je n'ai pas encore lu.
- Ian Manook, inconnu pour moi aussi, envoie ses lecteurs en 2984 à la recherche de tout élément matériel ou digital permettant la reconstitution pédagogique del'humanité oubliée.
- Pas de nouvelle pour Cécile Coulon dont j'ai lu "Une bête au paradis", mais une réflexion sur l'avenir.
- "Ouest" est le titre de la nouvelle de Franck Bouysse, mais c'est aussi le prénom du seul humain qui reste sur la terre. Seul? Peut-être pas.
- Tri des déchets et recyclage pour Catherine Dufour (que je ne connais pas) dans sa nouvelle "La fierté des Centeno".
- Et, heureusement, Bernard Werber finit sur une note d'espoir avec "Tout est bien qui finit de manière étonnante".
Je retiendrai de ce recueil un pessimisme ambiant. L'ensemble des nouvelles nous ouvre les yeux sur nos comportements sans apporter de solution. Heureusement que Bernard Werber a conclu avec un texte qui s'ouvre sur un nouveau monde...
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