La fille d'Eugénie de Benoit Chavaneau
Je remercie Babelio et les masses critiques pour l'envoi de ce roman que je n'aurais sans doute jamais lu si je ne l'avais pas gagné. Je ne connaissais pas l'auteur qui a pourtant écrit plusieurs bouquins.
Cette fois, c'est une bonne pioche. J'ai beaucoup aimé ce livre à l'écriture parfaite, poétique et souvent imagée.
L'histoire se passe à Berck pendant l'hiver 1952 dans l'Annexe de l'hôpital Maritime : l'hôpital de l'impératrice Eugénie qui y a emmené son fils se faire soigner. Dans cette annexe, on trouve des enfants pour la plupart tuberculeux, d'autres atteints d'un cancer en phase terminale. Pas facile de travailler dans cet hôpital surtout au 2e étage où on loge les enfants qui ne tarderont pas à ouvrir leurs ailes et s'envoler.
On meurt beaucoup dans cet hôpital et c'est normal, mais une des infirmières, Lucrèce Bourgeois, trouve qu'on meurt un peu trop. Des enfants qui étaient censés vivre encore un peu meurent soudainement. Lucrèce remarque une sorte de bubon sur leur poitrine. Ne les aide-t-on pas à mourir?
Lucrèce alerte les autorités tout en enquêtant elle-même à sa manière.
Un policier qu'on a mis un peu sur la touche déboule dans cette atmosphère étrange où tout le monde se méfie de tout le monde. Il va découvrir que Lucrèce n'a pas fait ses accusations pour rien. Mais voilà qu'une infirmière meurt à son tour, puis une autre, ainsi qu'un médecin...
Un poison violent est alors découvert dans l'annexe...
Un roman sombre, mais ensoleillé grâce à l'écriture de Benoît Chavaneau. J'ai maintenant envie de découvrir d'autres romans de cet auteur qui a reçu le Prix de la Cigogne Noire et le Prix Dora-Suarez pour "La Médée".
PS j'aime quand on va droit au but et j'ai trouvé certains passages de ce livre totalement inutile. Comme d'habitude, j'ai passé quelques pages.