J'ai tu tous les livres de Laurent Gounelle. Ils sont tous empreints de positivité, tous...sauf celui-ci. L'auteur le dit lui-même : ce roman est différent des autres et il a pris des risques en l'écrivant. On pourrait le soupçonner d'être un complotiste. A coup sûr, c'est ce que penserait celui qui n'aurait pas lu Gounelle avant. C'est, d'après lui, un livre nécessaire pour réveiller les consciences.
Nous sommes manipulés, ça, ce n'est sans doute un secret pour personne, mais nous en rendons-nous compte à chaque fois?
Gounelle se penche sur ces dernières années, sur les "années covid" sans les citer, avec humour souvent, en citant autre chose : l'obligation de porter une minerve pour conduire (ah non ! ce n'est pas une obligation, mais si vous n'en portez pas, vous serez sanctionné), les voitures autonomes (pas une obligation non plus, mais ceux qui en achètent une auront des avantages tandis que les autres subiront des contraintes), l'interdiction d'acheter des aliments sucrés pour ceux qui ne sont pas minces et en bonne santé (un "pass sanitaire" sera nécessaire pour se rendre dans une pâtisserie ou chez un glacier),...
Bien sûr, ceux qui nous dirigent font ça pour "notre bien et notre sécurité" !
Et finalement, la population se divise et se regarde en chiens de faïence. Des amis ne se voient plus, des familles se séparent,...
Un roman (un essai? une fable philosophique?) sur la manipulation des masses expliquée par des citations de professeurs, de sociologues, par des explications de la charte de Biderman (méthodes employées par les tortionnaires chinois),...sur la liberté qu'on grignote petit à petit, sur le pouvoir des multinationales,...
L'auteur le promet : dans son prochain roman, il reviendra à ses premières amours avec des faits beaucoup plus positifs.
Un bouquin qui fait réfléchir sur notre vie actuelle et notre position dans les décisions des dirigeants de la planète... Un livre qui m'a quand même laissé un petit gout amer en bouche, car il ne peut qu'alimenter les propos des complotistes. Je pense que Gounelle a quand même poussé le bouchon un peu loin... A vous de juger.
PS Le ton humoristique du bouquin permet de le lire avec le sourire aux lèvres; ce n'est pas un livre à faire pleurer les plus pessimistes de ce monde !
Extraits
"On ne peut pas empêcher les mauvaises langues de s'exprimer, mais on peut renoncer à les écouter."
"Quand une information qui induit une peur en toi est répétée à longueur de journée dans les médias, ça doit être un signal pour te dire que quelque chose se trame et que c'est certainement à tes dépens. La meilleure chose à faire est alors de prendre du recul et de te demander ce que ta peur peut apporter au pouvoir en place."
"- Pourquoi lisez-vous le journal?
- Euh...pour avoir des nouvelles du monde...
- Le tableau du monde présenté aux gens n'a pas la plus petite relation avec la réalité, car la vérité sur la même affaire est enterrée sous des montagnes de mensonges."
"Quand on s'y prend bien, en jouant sur les émotions, on peut faire croire aux gens n'importe quoi, y compris des horreurs, même aux plus intelligents et cultivés d'entre eux."
"Très rapidement, le jeune tombera entre les griffes des réseaux sociaux qui soumettent les enfants à la dictature du regard de l'autre, le conditionnant à quérir en permanence l'approbation des camarades, et l'exposant à des critiques rageuses."
"Que des patrons de multinationales veulent s'attaquer aux problèmes du monde ne manque pas de piquant puisqu'ils sont à l'origine de la plupart d'entre eux : pollution, réchauffement climatique, dégénérescence culturelle, violence...
Qu'ils permettent alors de proposer des solutions qui, miraculeusement, arrangent aussi leurs affaires ne surprendra personne. On pourrait donc se contenter d'en sourire."
"Les multinationales ont toutes en commun de pousser à un monde uniformisé qui leur permet d'installer leur monopole."
"Pendant des siècles, dans chaque pays, on a raconté aux enfants des contes et légendes ancrés dans leur culture. Aujourd'hui, les jeunes du monde entier regardent les mêmes dessins animés. Qu'ils soient italiens ou coréens, mexicains ou sud-américains, tous s'époumonent dans leur langue sur la chanson Libérée, délivrée..."
"L'Europe sera-t-elle toujours l'Europe quand ses petits commerces et ses librairies auront disparu au seul profit d'Amazon, quand ses cafés et salons de thé auront été remplacés par des Starbucks, ses petits restaurants par des McDonald's..., ses petites agences de voyages par TripAdvisor,... et ses taxis par Uber? Et quand on sait que ces firmes s'arrangent pour ne payer qu'un minimum d'impôts en Europe, souvient moitié moins qu'une entreprise locale, comment financera-t-on nos écoles, nos hôpitaux, nos routes et notre police à l'avenir?"
"S'appuyer sur la peur est le meilleur moyen de conduire les gens à renoncer à leurs libertés. "Celui qui contrôle la peur des gens devient le maitre de leurs âmes", disait Machiavel. Plus on met les gens dans un état de peur, plus ils acceptent de se soumettre à l'autorité censée les protéger. Et plus on fait durer cet état, plus ils s'habituent à être contrôlés.
Il convient donc de saisir toutes les opportunités qui se présentent dans l'actualité pour instiller des peurs et ainsi rendre le peuple demandeur d'une autorité et d'une fermeté nouvelles. Et lorsque celles-ci se mettent en place, il convient de les maintenir le plus longtemps possible pour habituer les esprits, jusqu'à ce qu'elles semblent normales. Naturelles. La privation de libertés se fait alors au nom de l'intérêt général. Ce que chacun peut bien comprendre. Et accepter.
On obtient ainsi une soumission douce, sans recourir à la violence physique. La violence est bien là, mais elle est seulement morale. Psychologique."
"Faire respecter les exigences dénuées de sens développe l'habitude d'obéir."
"On ne peut convaincre quelqu'un qui a déjà des idées bien arrêtées..."
"L'assistanat rend les humains dépendants."
"Les jeunes d'aujourd'hui sont nés avec Facebook et TikTok et ont ainsi été conditionnés dès leur plus jeune âge à quérir l'approbation des autres."
Bon we
Anne