Pandémies, des origines à la Covid-19 de Patrick Berche et Stanis Perez
Les origines des pandémies, voilà un sujet qui m'intéressait. Je me suis donc lancé dans ce pavé de 500 pages il y a quelques mois. Eh oui ! Il m'a fallu plusieurs mois pour arriver au bout de ce bouquin, certes intéressant, mais assez compliqué, très détaillé et plein de références à d'autres livres, à des textes anciens, à des rapports médicaux.
J'ai lu quelques pages de ce documentaire entre deux romans en prenant soin de surligner ce que je trouvais important, ce qui m'a permis une deuxième lecture rapide de ce pavé.
Qu'en ai-je retenu?
- Les pandémies ont toujours existé. Elles existaient déjà à la Préhistoire, au Paléolithique, mais c'est surtout au Néolithique qu'elles se sont développées par l'augmentation de la population, la sédentarité et l'élevage (des animaux pouvant contaminer les hommes).
- On a longtemps cru à la théorie des miasmes, ces semences de maladies véhiculées par l'air.
- Ensuite vint la théorie de la génération spontanée.
- Les pandémies se sont développées dès l'Antiquité avec le transport des marchandises et des troupes, notamment dans les ports.
- Les maladies ont souvent été considérées comme une juste punition pour les pécheurs.
- Les virus ont voyagé avec les hommes passant d'un continent à l'autre grâce aux bateaux ou, plus tard, aux avions.
- La vaccination a permis d'éradiquer certaines maladies. Les différentes vaccinations ne se sont pas faites sans risque. Certaines personnes ont succombé à la maladie après la vaccination même s'ils n'étaient pas malades avant. Il y a toujours eu des réfractaires à la vaccination.
- Longtemps pratiquée par les moines bénédictins qui soignaient plus volontiers l'âme immortelle que le corps putrescible, la médecine fut enseignée dans un contexte universitaire à partir du XIIIe siècle.
- Les maladies sont liées au climat et au mode de vie.
Extraits :
"Les premiers groupes mobiles de chasseurs-cueilleurs auraient été faiblement exposés à la contagion. Ou bien ils échappaient aux menaces grâce à un nomadisme permanent, ou bien ils disparaissaient tous, mais en détruisant avec eux les virus qui les avaient frappés. Une rupture se serait produite avec la sédentarisation.
En passant de la cueillette à l'agriculture puis à l'élevage, les populations préhistoriques auraient chèrement payé l'amélioration quantitative de leur nourriture : les groupes humains auraient alors été fréquemment exposés à des germes provenant des animaux, à l'origine des épidémies. L'augmentation de la taille des communautés auraient amplifié le risque sanitaire.
Ce modèle pessimiste n'explique pas l'augmentation de la population au Néolithique."
"Des données archéologiques ont mis au jour le déclin néolithique vers 5500 avant notre ère avec un effondrement d'une civilisation naissante qui a été attribué à une épidémie de peste selon des données génétiques sur les ossements. "
" La sédentarisation et le passage à l'agriculture aurait fragilisé l'espèce humaine et ce phénomène se serait encore aggravé avec l'urbanisation."
"Par un effet de sélection, les populations seraient devenues plus résistantes que par le passé à certaines maladies comme la tuberculose. Aujourd'hui, la grande majorité des personnes contaminées par les bactéries de la tuberculose et de la lèpre, par exemple, ne développent pas la maladie."
Un livre intéressant donc, mais qui aurait dû être simplifié pour permettre à tout un chacun de le lire facilement. Les passages que j'ai surlignés me permettront de reprendre ce bouquin pour une piqûre (c'est le cas de le dire) de rappel.