La montagne brisée de Gilbert Bordes
Attention scénario catastrophe!
Rien ne va plus sur la planète terre : séismes, orages violents, tempêtes à répétition, tornades, éruptions volcaniques, ... et tout ça est dû au mode de vie des hommes à qui la planète n'est que prêtée! Dans quel état vont-ils la transmettre à leurs enfants lorsqu'ils vont quitter ce monde?
Le premier tome des "Colères du ciel et de la terre" commence par un tremblement de terre dans un petit village tranquille alpin, Chastelnaud.
Un lac se crée, une source est polluée et l'usine d'embouteillage se voit contrainte de fermer ses portes. Les habitants soignent leurs plaies, enterrent leurs morts et attendent la réplique qui ne saurait tarder.
La voilà, en effet, suivie d'une mini-tornade qui va achever le travail commencé par le séisme.
Tout est à reconstruire. Une centaine d'ouvriers de l'usine Montrémy se retrouvent sans emploi. Tant qu'on n'a pas trouvé la cause de la pollution de l'eau de source, celle-ci est inutilisable.
A la tête de l'usine : Armand Montrémy. Il vit avec sa vieille mère acariâtre et un fils handicapé suite à un accident, Julien. Son deuxième fils, Renaud, est un bon à rien, un drogué, un musicien qui est parti tenter sa chance à Paris.
Sa première femme est partie dans une secte. Sa deuxième femme, la mère de la petite Pétronille, est morte en montagne dans des circonstances étranges, sous les yeux de sa fille.
Ses deux beaux-frères sont prêts à tout pour récupérer leur petite nièce et pour ruiner Armand.
Dans ce village, on trouve aussi le maire un peu dépassé par les événements.
Et puis, il y a aussi un gros gitan, ennemi des beaux-frères, prêt à utiliser le mouton noir de la famille pour arriver à ses fins : se battre contre les fameux beaux-frères qui sont responsables de son incarcération pendant 7 ans.
Au milieu de tout ça, il y a les organismes de défense de la nature qui voient tout en noir, accusent les hommes et leur insouciance et vont au combat.
On trouve également l'institutrice qui a sauvé la petite Pétronille lors du tremblement de terre et qui est manipulée, à son insu, par le gitan.
C'est long. J'ai bien aimé le récit mais j'ai eu l'impression qu'on tournait en rond et que l'auteur répétait inlassablement les mêmes choses : toutes les catastrophes naturelles sont dues aux activités insensées des hommes. Je suis d'accord avec lui mais Gilbert Bordes signe ici un véritable scénario catastrophe qui, je l'espère est plus que futuriste. N'empêche, il tire le signal d'alarme et je ne peux que lui donner raison.
Avec ce roman, je participe au challenge de Bianca puisque le roman fait 620 pages.
Et c'est parti pour le deuxième tome qui compte 570 pages.