La tempête du siècle de Stephen King
Je n'ai pas encore lu beaucoup de romans de Stephen King : 9 en 20 ans. Ce n'est pas beaucoup mais, à chaque fois, je me fais piéger par l'atmosphère que l'auteur arrive à créer. Je le crois spécialiste du genre.
J'ai retiré ce livre de ma bibliothèque à cause du mot "tempête" qui entre dans le cadre de mon challenge du mois (pour rappel : la météo) et je ne le regrette pas.
Une ile : Little Tall (pour ceux qui ont lu "Dolores Claiborne", c'est la même ile). Une formidable tempête dévastatrice est annoncée. Une ile tranquille où il ne se passe jamais rien de grave. Il n'y a même pas vraiment de policier. C'est Mike Anderson, un commerçant, qui joue le rôle de constable.
Et pourtant, sur cette ile tranquille, un meurtre a lieu : une vieille dame est sauvagement assassinée. Le meurtrier ne fuit pas, semble attendre d'être arrêté.
Pendant une centaine de pages, il ne se passe rien de spécial et pourtant le lecteur s'accroche, sent qu'il va se passer quelque chose. L'atmosphère s'alourdit au fil des pages.
L'assassin est conduit dans la prison bricolée aux barreaux bien peu résistants. L'homme - mais est-ce bien un homme? - reste prostré dans sa cellule.
S'ensuivent deux suicides, d'autres meurtres. Les insulaires vont-ils se tuer entre eux suite aux révélations de l'homme-monstre aux yeux de braise? Comment ce type est-il au courant des actes inavouables des habitants? Et surtout qui est-il?
La tempête se déchaine, d'autres personnes meurent...
Le démon apparu sur l'ile veut quelque chose. S'il obtient satisfaction, il s'en ira. Mais que veut-il? Les insulaires accepteront-ils de lui donner ce qu'il veut afin qu'il disparaisse? Peut-on tout sacrifier pour sauver autrui?
Un roman haletant écrit de manière particulière car il était conçu pour la télévision. Aussi le lecteur suit les mouvements de la caméra pour se déplacer d'un endroit à un autre. Pas trop gênant mais pas génial non plus.
Un roman que je recommande aux amateurs d'atmosphères particulières, de page-turner, de nuits blanches...