Voilà un livre qui a fait l'unanimité sur de nombreux blogs; je n'en ai lu que des louanges.
Je l'ai acheté pour mon père qui l'a lu mais ne m'en a rien dit (je l'interrogerai prochainement afin qu'il me donne son avis). J'avais hâte de le lire. J'étais sûr de tenir là le coup de coeur de l'année, eh bien!, ce fut plutôt le flop de l'année.
Je sais que je vais me faire lyncher mais tant pis. Je ne suis pas obligé d'aimer ce que les autres ont aimé!
Ce livre m'est littéralement tombé des mains; je me suis arrêté à la page 38. Il m'est impossible de continuer tant le style me rebute. Je suis certain que l'histoire est intéressante, sans doute même bouleversante mais le style!
Je m'explique :
- manque de ponctuation (notamment pour les dialogues) ou ponctuation mal placée
- phrases tirées en longueur même si certaines, très courtes, se veulent percutantes
- vocabulaire loufoque dans lequel les mots semblent avoir été tirés au sort et intégrés n'importe où dans le récit
Vous n'êtes pas d'accord avec moi? Alors expliquez-moi les exemples suivants :
"Elle dit le convoi arrive quatre jours plus tard."
" Se boucher les oreilles, ne pas entendre les prisonnières françaises surgies dans le Block 11 parker de la mort, détachées, elles, on dirait, habituées, elles souriaient, sans sadisme, étaient aimables et douces, elles s'appliquaient à dire, prononçant bas et vite à cause de la règle transgressée, risquant gros vraiment, un flot de voix surperposées, urgentes, disaient les sélections, les transports noirs, le chtrafbloc- Block punitif, le bounkeur - tu peux y être battue à mort, les balles dans la nuque -, on entend les coups de feu, on sait, et ces jours de massacre les SS reçoivent des cantinières double ration d'alcool, la maladie, la faim, le crématorium, disaient la mort omniprésente comme on indique la direction du zoo, distance à parcourir et repères visuels sur le parcours, et puis bonne route."
"Elle murmure qu'est-ce que je fais, Lisette, qu'est-ce qu'il faut faire."
"Ravensbrück c'est le Mecklembourg, une Sibérie verte et sableuse au sud de la Baltique, glaciale l'hiver, brûlante l'été, Mila n'a rien vu encore, elle peut divaguer. L'après-midi, les entrées et sorties de toutes les femmes de la quarantaine, zu fünf dehors devant le Block avec les bagages, puis retour dedans, puis dehors sans bagages, puis dedans avec bagages dehors, puis dehors bagages à l'intérieur, puis en marche par groupe de cinquante pour un Block voisin avec bagage au bras, démentent à peine son délire; elle voit des bouts de barbelés, des cimes de pin, des murs verts, une étoile dans le ciel pastel; c'est tout."
Oui, c'est tout, pour moi, en tout cas! Au secours! D'habitude, quand un livre ne me plait pas, je vais jusqu'à la page 100 mais là, non, je n'en peux plus!