La ligne noire de Jean-Christophe Grangé
Waouh!! C'est le seul mot qui me vient après avoir dévoré les 600 pages de ce roman. Encore un livre qui serait resté longtemps dans ma bibliothèque si ne n'avais pas inventé ce challenge. Il me permet vraiment de faire diminuer ma PAL.
De Grangé, j'avais déjà lu "Les rivières pourpres", "Concile de pierre" et "Le vol des cigognes". J'avais un peu laissé tomber l'auteur sans doute à cause du nombre de pages de ses bouquins.
Je me suis plongé dans l'univers de Grangé avec délectation : une atmosphère lourde, sanglante mais moins oppressante que l'univers de Stephen King, je trouve.
Je suis toujours abasourdi devant une telle imagination, devant un tel travail intellectuel pour nouer une intrigue qui tienne la route. Je ne dirais pas qu'il n'y a pas, de temps en temps, exagération mais je crois que c'est courant dans les trhillers.
Ce livre est ce qu'on appelle, je crois, un page-turner sans équivalent en français.
De quoi s'agit-il dans le roman? D'une plongée en plein coeur du mal.
Marc Dupeyrat est un journaliste au passé mouvementé. Son meilleur ami s'est suicidé et sa femme a été sauvagement assassinée. A chaque fois, son corps a réagi par un coma. Mais il s'en est sorti et a repris son métier. Il est devenu "chasseur de meurtres" et s'intéresse à un meurtrier célèbre, ancien apnéiste, emprisonné en Malaisie. Cet ancien sportif tue des femmes qu'il saigne de manière particulière.
Marc veut comprendre. Que se passe-t-il dans la tête d'un tueur?
extrait
"Ces deux évènements ont provoqué en moi une attirance morbide. Une fascination pour la mort. Et surtout une volonté de savoir, de comprendre. La mort d'Amico n'a rien à voir avec la pulsion criminelle mais elle a été comme un préambule. L'antichambre de l'horreur. Le corps de Sophie a été l'apothéose. Une question ouverte, comme une blessure. Comment était-ce possible? Comment pouvait-on faire ça? Ces évènements ont posé un doigt sur moi. J'étais choisi, élu, pour appréhender la nature profonde de la violence."
Il veut donc approcher le tueur mais comment? Celui-ci ne donne aucune interview du fond de sa prison malaise. Marc va donc s'inventer une identité. Il devient Elisabeth puisqu'il faut être femme pour avoir une chance d'approcher le monstre.
Le piège est amorcé...
Jacques Reverdi, le tueur, lance des pistes à Marc/Elisabeth. Au bout de la quête, il y aura le secret...
Mais qui piège l'autre? Qui invente les règles du jeu?
Plongée dans l'horreur, à la racine même du mal.
Des descriptions qui font froid dans le dos, du sang qui coule telle une rivière, oui mais du sang noir...
Si habituellement je n'aime pas trop les effusions de sang et les descriptions glauques, seuls quelques passages m'ont vraiment gêné.
J'ai maintenant très envie de continuer à découvrir l'univers de Grangé, à plonger à la racine même du mal. J'ai lu sur "Wikipédia" que ce roman était le premier tome d'une trilogie consacrée à la compréhension du mal sous toutes ses formes. Affaire à suivre donc.
Un très bon thriller, d'après moi.
Avec ce roman, je participe aussi au challenge d'Evy "Douce France" puisque Grangé est un auteur français (qui s'est fait un nom aux Etats-Unis) et à celui de Liliba "Thrillers".