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Ouf! Après deux lectures décevantes, voici un livre que j'ai bien aimé!

Je ne cours pas après les prix littéraires. A vrai dire, je m'en méfie beaucoup. Pichenette pense qu'il vaut mieux regarder du côté des nominés que des gagnants; peut-être a-t-elle raison. Les livres qui ont été sélectionnés mais qui n'ont pas obtenu le prix sont peut-être meilleurs.

Quand est sorti "Le soleil des Scorta", je ne connaissais pas Laurent Gaudé. C'est Arlette qui m'a conseillé de lire "Cris", un livre qui marque. J'ai ensuite lu "La porte des enfers", livre assez dérangeant puis "La mort du roi Tsongor" qui ne restera pas vraiment un bon souvenir.

Après ces lectures, il était temps de découvrir le prix Goncourt 2004. J'ai mis le temps mais j'y suis arrivé.

"Le soleil des Scorta" est une belle surprise; j'aime la plume de Laurent Gaudé mais je ne suis pas aussi enthousiaste que la majorité des lecteurs/blogueurs.

L'histoire se passe à Montepuccio, petit village des Pouilles (le talon de la botte de l'Italie).

La lignée des Scorta nait d'un viol présumé. Cette famille sera maudite et méprisée par les habitants du village. Pourtant les descendants de ce criminel ont leurs racines dans ce patelin brûlé par le soleil et ils ont décidé de regagner le respect de ses habitants.

C'est Carmela, une femme fière de son nom et de sa famille, forte, maternelle, qui arrivée au crépuscule de sa vie, de par sa confession au curé du village, livre au lecteur les secrets de toute une vie, de toute une famille.

Sa voix se mêle à la chronique objective des événements. Sa confession servira de tremplin à ses descendants afin qu'ils poursuivent l'oeuvre entreprise par sa famille.

L'histoire est simple, ne tient pas le lecteur en haleine. On n'y retrouve aucun suspens accrochant le lecteur à son bouquin. Toutefois l'écriture est agréable, les personnages intéressants si pas attachants et les pages se tournent l'une après l'autre amenant le lecteur toujours plus loin dans les secrets familiaux.

Pas un coup de coeur pour moi mais une heureuse surprise.