Tout doux
Tout doux je referme la porte
Peut-être on s'verra plus jamais.
Les heures passées tu les emportes,
Ne reste que ce lit défait.
J'ai replanté des marguerites
Dans ce jardin me souvenant
Que même si le temps s'effrite
Faut en garder tout son content.
Si au hasard d'une balade
Je revoyais ton frais minois,
C'est p't'être un autre dans l'enfilade
Que je s'rai devenu pour toi.
Pourtant on n'oublie pas la belle,
Les accords parfaits, ta chaleur,
La tendresse qui rend plus belle,
Nous deux, nous étions le bonheur.
Rien que pour ces moments, madame,
Valait la peine d'être né.
Ce n'est pas vrai que l'on se damne,
On n'en finit par d'espérer.
Julos Beaucarne