J'existe à force
J'existe à force de me taire
Je ferme l'oreille à la voix
J'écoute ce que j'entrevois
Sous l'abri fermé des paupières
C'est le chant de l'espace-roi
Dans un nuage de poussière
Epousant et fermant la terre.
La présence est dans cette absence
Le règne dans ce dénuement
La parole au fond du silence
Dans cet arrêt le mouvement.
Jean Tordeur